• Confiture de fraise...

    Qu'est-ce qu'un pot de confiture de fraise peut-il avoir de drôle ?

    Pas grand chose en soi... N'empêche que l'un deux fut un sujet de discussion quotidien, un de ces petits quelques choses que l'on se remémorre avec un sourire en repenssant à un voyage... Et ce pot, ce n'est bien sur pas celui que j'ai reçu dans le train, cadeau apprécié à sa juste valeur.

    Revenons donc à Moscou, où en attendant les filles, j'ai cru bon d'acheter quelques combines pour le petit-déjeuner du lendemain. Le beurre n'étant pas très pratique dans ce genre de voyage, j'ai pensé me rabbatre sur de la pâte à tartiner... Mais il n'y en avait pas dans l'espèce de supermarché où j'étais (le seul rencontré lors d'une fort longue promenade)... Je me suis donc rabbatu sur de de la confiture, à la fraise car c'est meilleur.

    Le lendemain matin, ma confiture n'a pas eu totalement l'effet escompté... Marie, je vais le dévoiler ici, n'aime pas les tartines sans beurre (bon, moi j'aime pas spécialement, mais je les mange...), son petit déjeuner préférer, durant ce voyage tout du moins, c'est une bonne soupe ! Nous mangeons donc la confiture avec Laurence.

    La confiture doit ensuite nous suivre, c'est évident, il faut donc la mettre dans un sac. Je la range donc avec soin en émettant qu'un pot de confiture cassé dans un sac à dos, ce n'est pas vraiment sympa... Marie me rétorque alors, dans un élan de compassion rare, que c'est effectivement le cas... Mais que si c'est dans le miens, c'est moins grâve ! Je ne suis pas sur d'être d'accord avec elle...

    A chaque petit-déjeuner, la confiture est revenue sur la table, à Krasnoyarsk, elle a eu la chance d'être accompagnée par du beurre... Et puis Marie aurait bien voulu de la pate à tartiner... Mais avant de s'encombrer pareillement, il semblait judicieux de finir la fameuse confiture.

    Vint alors notre séparation, à Irkoutsk, qu'allait devenir le pot de confiture ? On n'allait quand même pas le diviser en deux ! Marie pleine de générosité propose que je le prenne... Idée qui ne m'enchante pas autrement. Finalement, mon départ de bonne heure a permis d'éviter de se poser une nouvelle fois la question... et le pot de confiture de fraise, désormais presque vide, à pris la route de la Mongolie !

    Et si je croyais être débarassé de cette chose collante dans un pot en verre, ironie du sort, j'en ai un plus beau encore ! A la différence prêt que c'est de la confiture maison, ce qui est par définition meilleur, et qu'il a la valeur d'un cadeau généreux qui me rappelera le Transsibérien à chaque tartine ! 


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  • Commentaires

    1
    Voyageuse immobile
    Samedi 17 Septembre 2011 à 13:57

    Comme tout s'éclaire ! Je comprends mieux !


    Entre nous : si l'on veut éviter l'obésité, il faut opter pour la confiture plutôt que la pâte à tartiner bourrée de …Mais je ne suis pas une référence, tant je mettrais de gens au régime minceur, rien qu'en les voyant. Pas prouvé non plus que j'aurais mangé la confiture …sans connaître les conditions de fabrication. Rien que pour cela, je ne ferais pas votre voyage : je lave oranges, citrons, bananes, avant de les stoquer. Je crois qu'à voyageuse immobile il faut que j'ajoute un autre qualificatif : méfiante. C'est sans doute pour cela que je profite mieux des voyages des autres que de ceux que je pourrais faire.


    En fait , le pot de confiture, je l'aurais probablement photographié et…je l'aurais donné en ne l'oubliant pas, bien évidemment !!


     

    2
    Voyageuse immobile
    Jeudi 22 Septembre 2011 à 14:16

    Un pot de confiture ! En demander une photo !  Une folle à coup sûr !


    En fait, les confitures sont  pour moi ce que la madeleine est à  Proust. Je me demande à quel point la mondialisation a œuvré sur les pots de confitures. Je vous l’ai dit, une folle…


     


    Autrefois, on utilisait des pots bien particuliers qu’on appelait verrines. En verre très épais, au bord droit, à côtes, de tailles différentes. Les ayant trouvées au grenier, je ne les ai pas jetées et m’en sers pour mettre des bougies sur le balcon, au moment de la fête de la lumière.


     


    On  versait la confiture chaude dans ces verrines, en prenant soin de ne pas faire éclater le pot, on laissait tout cela refroidir en recouvrant l’ensemble d’un torchon immaculé. Quand le refroidissement était suffisant, souvent le lendemain, commençait l’opération suivante. Après avoir découpé des rondelles de papier blanc (sans compas), on  plaçait celles-ci dans une soucoupe contenant de l’eau de vie. Ensuite, chaque rondelle était appliquée sur la confiture et l’on recouvrait le tout d’un papier plus ordinaire, souvent du kraft, fermé par les liens dont on disposait. De la ficelle ou de l’élastique dans les régions où la bonneterie permettait d’en récupérer à moindre prix. Les pots étaient ensuite entreposés dans un endroit sec. Quelquefois,  ils s’alignaient, prenant la poussière,  au-dessus d’une armoire. Tout cela était sensé assuré une meilleure conservation à la confiture. Néanmoins, à l’ouverture d’un pot, une fine moisissure apparaissait. On ne la mangeait pas. On ne jetait pas le contenu du pot. On se contentait d’ôter cette pellicule et de consommer le reste.


    Puis apparurent des pellicules transparentes appelées couvre-confiture. On les tendant bien sur le pot, l’air était sensé moins entrer. Tout cela, malgré tout, ne permettait pas le transport dans un sac à dos, sans dégât collatéral…


     


     C’est mon père qui m’apprit à utiliser les pots de récupération avec couvercle métallique et surtout, à couvrir les confitures à chaud. Quand il est devenu seul, les confitures de fraises étaient son occupation de juin. Il comptait son ouvrage en pots. Avoir rempli 50 petits pots, était pour lui une victoire sur les gros qui auraient diminué le nombre. Inévitablement. Un  véritable défi ! Il réussit même à créer une recette de confitures de fraises aux clous de girofle… Pas d’essai culinaire de sa part ! Au cours d’un séjour précédent, j’avais simplement rangé ces fameux clous, dans un petit pot en verre, afin qu’ils restent visibles. En manque de pot, il avait balancé le contenu pour s’emparer du contenant. Cela faisait un pot de plus ! Immangeable ! Je le sais, c’est moi qui ai gagné le pot ! Des gens ajoutant tout un tas de choses dans leurs confitures, je vous souhaite ardemment, qu’en Russie, la confiture de fraises aux clous de girofle n’ait pas fait des émules…


     


    Ce cadeau m’a rappelé bien des souvenirs. Dans l’organisme de location de gîtes que nous privilégions, la bienvenue se manifeste sous la forme d’un article gustatif, parfois spécialité locale. 8 fois sur 10, il y a , entre autre, un pot de confitures-maison. Nous l’apprécions dans la plupart des cas. Quelquefois, j’ai moins aimé  mais j’ai toujours pris en photo ce cadeau de bienvenue, ou gardé l'étiquette dans mon album souvenir.


    Et maintenant, il m’arrive aussi souvent d’offrir un pot de confitures. Quelquefois entre proprio et locataire, il s’agit d’un échange. J’aimerais pouvoir en offrir plus souvent à mes enfants. L’un accepte volontiers, l’autre et sa famille refusent. Ils ne mangent pas de confiture. Ils mangent de…de…Je vous le donne en mille !


    De la pâte à tartiner !

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